• La légende du pot fêlé

    Une vieille dame chinoise possédait deux grands pots, chacun suspendu au bout d'une perche qu'elle transportait, appuyée derrière son cou.

    Un des pots était fêlé, alors que l'autre pot était en parfait état et rapportait toujours sa pleine ration d'eau. À la fin de la longue marche du ruisseau vers la maison, le pot fêlé lui n'était plus qu'à moitié rempli d'eau.

    Tout ceci se déroula quotidiennement pendant deux années complètes, alors que la vieille dame ne rapportait chez elle qu'un pot et demi d'eau.

    Bien sûr, le pot intact était très fier de ses accomplissements. Mais le pauvre pot fêlé lui avait honte de ses propres imperfections, et se sentait triste, car il ne pouvait faire que la moitié du travail pour lequel il avait été créé.
     
    Après deux années de ce qu'il percevait comme un échec, il s'adressa un jour à la vieille dame, alors qu'ils étaient près du ruisseau.
    « J'ai honte de moi-même, parce que la fêlure sur mon côté laisse l'eau s'échapper tout le long du chemin lors du retour vers la maison. » 
     
    La vieille dame sourit : « As-tu remarqué qu'il y a des fleurs sur ton côté du chemin, et qu'il n'y en a pas de l'autre côté ? J'ai toujours su à propos de ta fêlure, donc j'ai semé des graines de fleurs de ton côté du chemin, et chaque jour, lors du retour à la maison, tu les arrosais.
    Pendant deux ans, j'ai pu ainsi cueillir de superbes fleurs pour décorer la table. Sans toi, étant simplement tel que tu es, il n'aurait pu y avoir cette beauté pour agrémenter la nature et la maison. »

     

    Chacun de nous, avons nos propres manques, nos propres fêlures. Mais ce sont chacune de ces craquelures et chacun de ces manques qui rendent nos vies si intéressantes et enrichissantes. 

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  • Commentaires

    4
    Jeudi 18 Août 2016 à 14:26

    Joliment dit tout ça.

    3
    Dimanche 14 Août 2016 à 21:08

    C'est vrai, parfois on se déprécie de trop.  Si on se déprécie, c'est parce que l'on se compare aux autres.  Normalement, un vase n'est pas fêlé et comparé aux autres vases, il paraît être inutile.  Mais un autre regard, celui de la vieille femme, avait discerné cette "faille" comme un avantage ! Puissions-nous voir, comme cette vieille dame, des différences paraissant gênantes, comme étant en réalité un privilège que ce soit nous concernant personnellement ou pour encourager d'autres qui se dérprécient !

    Belle parabole !  Amitiés et à bientôt

    Eliane

    2
    Mercredi 10 Août 2016 à 07:57

    Bonjour Charlotte

    Un peu de poésie dans ce monde de brutes c'est agréable, bravo

    La fable est très belle

    Amitiés

    Jo

    1
    Samedi 6 Août 2016 à 11:18

    Coucou Charlotte,  

    j'ai lu ton histoire il n'y a pas très longtemps lol lol

    et la morale de la vielle dame est absolument charmante et pleine de bons sens ...

    J'ai eu plaisir à la relire ..

    Bon week end ma chère amie.

    Bises amicales de Christiane

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